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Familles recomposées, enfants uniques, célibataires branchés, mémés et pépés, ce soir vous pourrez enfin surfer tous ensemble sur la vague du muet ; sans un mot, vos pommettes rosiront dans un univers noir et blanc ; Des sourires à 10% ou des éclats de rire jailliront du silence, de quoi remplir pour quelques temps votre besoin d’oubli et d’évasion. Pourrez même glisser quelques larmes de rire dans un kleenex ! Remaquillez vous promptement, c’est déjà fini, c’était un 50 minutes ! Ah quand même ! Il paraîtrait qu’une pianiste accompagne votre voyage dans le passé, à coup de ragtime, de compositions instantanées et improvisations tout à trac ; Burlesques tirés de l’oubli, films d’animations allumeront enfin une lueur enfantine sous vos rétines et règleront le problème de la soirée d’hiver !

Dernier-né des spectacles inter-générationnels, le ciné-concert ravit les musiciens comme le public,heureux de redécouvrir ces bijoux noirs et blancs, restaurés avec amour. Si les pianistes de l’époque du muet jouaient plutôt des airs connus et des standards du ragtime, les musiciens de l’association L’arrosoir sont avant tout des créateurs, curieux, décomplexés, qui osent mélanger le free et le style, ne manquant ni d’humour ni d’inspiration : coller à l’image ou oser le second degré, émouvoir ou rester à distance, ils s’adonnent au jeu de l’illustration vivante avec fantaisie. Paule Cornet accompagne ce voyage dans le passé, à coups de compositions instantanées, ragtimes et d’improvisations tout à trac ; issues des musiques de film, elle semble ainsi avoir trouvé les images qui collent à ses compositions, glissant sur les longs métrages burlesques comme sur une vague capricieuse. Au pire on l’oublie, tellement la synchronisation fonctionne, au mieux on vibre, car les réalisateurs le savent bien : les spectateurs c’est comme les lapins, ça s’attrape par les oreilles